17.12.18

Partir

Un râble malsain, c’est un minable lointain.
Quelle sotte !
Quelle ablette coincée !
Je biseaute un camembert mental, je lésine, j’écoute ma calotte jetable…

Partir !
Partir en gibier et poindre l’Ether, avec soin, dans les coins, mon cartable en fanion.
Uppercut !
La suggestion d’un avion, un serment de castor,
Je fermente en camion pendant que serpente le benzine. Un coussin patiente sur une bande câblée…
L’évasion d’une fable dès que coince mon usine ;
Le serment d’un castor pour qu’une sainte éclaircie surgisse d’une région.

Une plaine :
Un cation bovin s’allonge en amande tandis qu’une étable fignole. La vindicte des pions prolonge les foins. Un anion mugit.

La mer :
Un marsouin tortueux invente des certitudes avant que surgisse sa voisine. Elle rote, elle sanglote, il bande et vilipende !
Des banderilles et mandibules ravigotent sa glotte quand l’ermite patiente.

J’y suis :
Au firmament stupide de l’assassin, à la sainte éclaircie, au cingle de la mer, au sable nuptial pensionné.
Ci-gît l’éclair coincé dans mon sein,
Ci-gît le gibier d’une fable huppée quand finit la duperie d’une légion…
Je torsade la pendule et les pointes d’opinions, les ogives en jupe et gymnastes rupestres…
Et mon flair invendable que ceinture un logis !
J’y suis :
Je surgis et je gîte.
J’y suis.

Atelier d'écriture Marc Blanchet